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Corse-France : Fin des palinodies

*Les chiffres sont brutaux, irréfutables (Insee) : en Corse, un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté ; la Corse est une des « régions » les plus pauvres de France.

*Qui gère l’ile depuis 250 ans ? La France !

*Qui la cogère, avec l’Etat depuis 150 ans ? Le clanisme !

*Le nationalisme a-t-il exercé le pouvoir dans l’île ? Non sauf depuis décembre 2015 et les progrès sont déjà notables.

L’outil de marche, la CTC, avec ses agences et offices, a été corrigé d’un grand nombre de dysfonctionnement ;

Les Arrêtés Miot ont trouvé une solution provisoire pour 10 ans ;

Les transports maritimes sont réorganisés (Corsica Linea) tandis que l’aérien (Air Corsica) avec une amélioration de la gestion, augmente ses dessertes. La situation financière de la CTC, calamiteuse, a été rétablie ; l’espoir renaît dans l’île et l’économie se prend à espérer un avenir meilleur.

L’île a des richesses remarquables :

*humaines, culturelles et techniques, sur place et dans la diaspora ;

*Naturelles, avec un capital d’exception, insuffisamment valorisé ou carrément négligé (eau, bois, couvert végétal, soleil, sites….) ;

*Financières ; près de dix milliards d’euros d’épargne locale vont à la Caisse des Dépôts et Consignations ;

Les spéculateurs et les nantis ont bien compris depuis fort longtemps que la Corse avait, et a un potentiel exceptionnel ; il suffit de se remémorer le funeste Schéma d’Aménagement de la Corse –1972 qui prévoyait la construction de 250.000 lits de tourisme en 1985– Schéma dont nous avons empêché les réalisations par toutes les luttes ; malheureusement, nous sommes dans les records pour les résidences secondaires, forme de développement qui est loin d’améliorer le potentiel économique insulaire :

77.000 (INSEE) !!!!! Avec une très forte croissance depuis 20 ans.

La fable française, officielle, reprise par quelques supplétifs intéressés, partagée par quelques personnes de bonne foi ou abusées, incrimine, historiquement, l’inaptitude des Corses au progrès et à la vie en société,  la violence génétique et le refus de la discipline insulaires.

La vérité est plus simple, plus prosaïque, démontrable, irréfutable :

La France a géré la Corse comme une colonie tout simplement. Elle en a pris la substance humaine pour ses guerres, sa fonction publique métropolitaine et coloniale ; elle a renforcé le clanisme en étouffant la démocratie ;  elle a nié et détruit son identité (langue et culture) ; elle a nié le peuple corse, une réalité vivante depuis des millénaires, réprimé toute velléité d’émancipation.

L’heure est venue de mettre un terme définitif à ce marché de dupes ; il faut une véritable négociation avec une question centrale ; le peuple corse  existe-t-il ? a-t-il le droit de vivre, en paix, chez lui ?

Si la réponse est oui, nous bâtirons un nouveau contrat avec la France,- prenant en compte l’intérêt légitime des parties,  l’Union Européenne et dans la Méditerranée, notre berceau naturel.

Si la réponse est négative, le mouvement nationaliste dont le seul et immense mérite, en dépit d’erreurs et de dérives critiquables mais qui sont le lot de toutes les luttes de ce type, est de s’être insurgé contre le colonialisme français,  de l’avoir freiné, de l’avoir mis souvent en échec.

Et de faire  vivre l’espoir d’une Corse démocratique, libre, apaisée, progressiste, donc plus juste et plus fraternelle. Il aurait, dans l’hypothèse funeste du choix des atermoiements calculés ou, pire, du refus persistant du dialogue, à prendre une fois encore ses responsabilités. Il les prendrait car tel est son devoir et son droit.

 

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